1er juillet : propriétaires frileux, locataires fumeurs en difficulté


Le 1er juillet est un véritable casse-tête pour les personnes qui déménagent, et il peut parfois l’être également en ce qui concerne la question de la cigarette dans les logements. S’il n’existe pas de Loi interdisant de fumer à l’intérieur d’une habitation, certains propriétaires préfèrent louer leurs biens à des personnes non-fumeuses. Tour d’horizon!


Absence de réglementation

Actuellement, il n’existe aucun règlement dans le Code civil du Québec ou dans la Loi sur la Régie du logement qui mentionne le droit de fumer dans les habitations. Ce qui veut dire qu’il est en règle générale possible de fumer chez soi. Sauf peut-être si… vous êtes locataires et que vous louez un logement.

En effet, si c’est le cas, il est possible que le bail ou le règlement de l’immeuble dans lequel vous emménagez stipule l’interdiction de fumer à l’intérieur.

En revanche, la Loi interdit de fumer dans les aires communes. De plus, des mesures plus restrictives peuvent être mises en place, dépendamment du règlement mis en place par l’immeuble.


Des propriétaires frileux…

Nombreux sont les propriétaires à demander à leurs potentiels futurs locataires s’ils sont fumeurs, et qui refusent systématiquement de louer à des fumeurs. C’est le cas de Fabienne, propriétaire d’un triplex, et qui vit au-dessus de ses locataires. « L’odeur de la cigarette arrive chez moi lorsque les locataires fument. Ensuite, la fumée salit et accroît la vétusté de l’appartement et l’odeur est imprégnée. » Pratiqué en intérieur, le tabagisme occasionne l’exposition à la fumée tertiaire, qui peut persister pendant des années sur les surfaces. Sans compter qu’elle représente un danger pour la santé.

La propriétaire, qui vit sur l’Île de Montréal, met également en avant le coût lié à l’assurance habitation. « Le prix des assurances est moins élevé quand les logements sont non-fumeurs. »


Et des locataires fumeurs en difficulté

Face aux propriétaires frileux se trouvent les locataires fumeurs, pour qui déménager peut parfois constituer un véritable casse-tête. Si elle affirme qu’elle ne s’est jamais vue refuser un logement parce qu’elle est fumeuse, Jasmine, locataire à Montréal, avoue ne pas mettre en avant son statut. « Si on ne me pose pas la question, je ne vais pas dire de moi-même que je suis fumeuse. Je suis consciente que ça pourrait me porter préjudice dans ma recherche de logement. »

Un logement plus difficile à trouver, c’est également potentiellement une baisse de ses propres critères et parfois un loyer plus élevé à payer. D’autant qu’on sait que fumer coûte cher. Pour rappel, un fumeur dépense en moyenne entre 3 000$ et 5 000$ par année pour s’acheter des cigarettes.


Déménager pour se libérer de la cigarette?

Et si le 1er juillet était un moment propice à une réflexion pour les personnes qui fument, victimes de l’industrie du tabac? De nombreuses ressources d’aide sont disponibles pour se faire accompagner dans un processus d’arrêt tabagique, telles que les services J’ARRÊTE. Personnalisés, ils sont disponibles depuis le confort de chez soi, en ligne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur jarrete.qc.ca / iquitnow.qc.ca, par téléphone (1 866 JARRETE (1 866 527-7383) par texto, ou en personne dans un centre d’abandon du tabagisme du Québec. À noter qu’il est possible de cumuler les services!