Interdiction des saveurs : 67 % des Québécois appuient le projet de loi

Près de trois mois après que la nouvelle du projet de règlement concernant l’interdiction de toutes les saveurs à l’exception du tabac dans les produits de vapotage a été faite par le ministre de la Santé Christian Dubé, un sondage commandé par la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac révèle que 67 % des Québécois sont en faveur du projet de loi. Pour rappel, après une période de consultation qui s’est terminée le 3 juin, le projet de règlement est actuellement à l’étude.

Flory Doucas, codirectrice et porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, espère que ces résultats vont « motiver le gouvernement du Québec à procéder rapidement avec la publication finale de ce règlement longuement attendu. Ce ne sont pas seulement les autorités en chef de la santé, l’Institut national de santé publique, les groupes antitabac, la Fédération des comités de parents du Québec de même que des associations d’établissements d'enseignement qui appuient l’interdiction des saveurs dans le vapotage, mais également la majorité de la population québécoise, soit plus de 4,6 millions de Québécois adultes. »


Une mesure réclamée depuis plusieurs années pour freiner la crise du vapotage chez les jeunes

En effet, l’interdiction des arômes dans les produits de vapotage est une mesure réclamée depuis plusieurs années par les différents groupes en santé, afin de répondre à la crise du vapotage qui touche les jeunes. Selon la plus récente Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) en 2021-2022, l’utilisation de la vapoteuse chez les jeunes du secondaire est passé de 16% (en 2018-2019) à 19,5% en deux ans. On sait que les arômes contenus dans les vapoteuses constituent la principale raison d’initiation au vapotage chez les jeunes.

Un impact majeur est attendu avec la mise en place de cette mesure puisque 45 % des jeunes et jeunes adultes qui vapotent affirmaient qu'ils arrêteraient de vapoter si les produits aromatisés n'étaient plus disponibles (Cœur + AVC, 2021).

Dans son communiqué de presse, la Coalition souligne également que 50 % des répondants au sondage de Léger savent que les groupes et mouvements qui s’opposent aux restrictions sur le vapotage ont été mis sur pied par des entités commerciales ayant un intérêt financier dans la vente des cigarettes électroniques.


Une adoption finale attendue

Trois mois se sont écoulés depuis l’annonce du ministre de la Santé Christian Dubé. Flory Doucas rappelle l’urgence qu’il y a à ce que le projet final soit adopté, alors que de nouveaux jeunes s’initient encore au vapotage chaque jour. « L’adoption finale du projet de règlements devrait être prioritaire si le gouvernement cherche réellement à protéger les jeunes contre les méfaits de la dépendance à la nicotine et des autres substances toxiques dans le vapotage. »