Le radon : les fumeurs plus à risque que les non-fumeurs
Plus de 600 décès sont causés par le radon annuellement au Québec. Parmi ces derniers, 60 % surviennent chez les fumeurs et 30 % chez les anciens fumeurs. En ce mois de sensibilisation au radon, Québec sans tabac pose un regard sur l’association explosive radon-tabac, qui est liée à un risque accru non négligeable de cancer du poumon.
Il s’agit d’un gaz radioactif qui provient de l’uranium présent naturellement dans les sols et les roches. Lorsqu’il est libéré dans l’atmosphère, le radon n’est pas préoccupant. Toutefois, la situation est différente à l’intérieur dans un espace fermé comme votre maison, où le gaz peut s’accumuler et être nocif pour la santé. Le radon, qui s’infiltre entre autres par les fondations fissurées, les joints de construction et les tuyaux d’évacuation, est présent dans la plupart des maisons. Cependant, une trop forte présence de ce dernier dans une demeure peut être extrêmement dommageable pour vous et vos proches. En effet, l’exposition au radon est la seconde cause de cancer du poumon, après le tabagisme.
Il est possible de mesurer la concentration de radon dans votre maison au moyen d’un détecteur de radon que vous pouvez vous procurer par téléphone, sur le Web ou en magasin. Vous pouvez également demander l’aide d’un professionnel dans le domaine. Pour bien mesurer les concentrations de radon, vous devez effectuer le test dans la pièce de votre maison qui est située au niveau le plus bas, où vous passez au moins quatre heures par jour. Le test est d’une durée de trois mois et il doit préférablement être fait à l’automne ou à l’hiver. Selon la directive canadienne, des démarches de réduction de la présence de radon doivent être entreprises si la concentration du gaz s’élève à plus de 200 becquerels par mètre cube.
L’association radon et tabac augmente les risques de développer un cancer du poumon de manière presque multiplicative. Lorsqu’elles sont exposées à des concentrations élevées de radon, les personnes qui fument courent encore plus de risques de développer un cancer du poumon que celles qui ne fument pas. Un fumeur a 12 % de risque de développer cette maladie à cause de son tabagisme. Si ce dernier est exposé à vie à un taux de radon de 800 Bq/m³, ce risque grimpe à 30 %. À titre de comparaison, le risque de développer un cancer du poumon en raison du radon est de seulement 5 % pour un non-fumeur.
Pour plus de renseignements sur le radon, visitez le site de Santé Canada.
Crédit photo: Le Radon, guide de réduction pour les Canadiens, Santé Canada, 2013. Reproduit avec la permission avec la permission du Ministre de la Santé.